Øyvind Torseter - un auteur hors norme

Øyvind Torseter - un auteur hors norme

Il y a des artistes, comme Øyvind Torseter, qui n’ont pas leur pareil pour surprendre et émerveiller. Artiste reconnu, il participe à de nombreuses expositions individuelles et collectives. Et La Joie de lire ne boude pas son plaisir, ni sa fierté, à faire connaître son œuvre aux lectrices et lecteurs francophones…

 

Deux premiers albums dans la veine fantastique et surréaliste

En 2008, l’illustrateur norvégien, Øyvind Torseter, fait son entrée dans le catalogue des éditions La Joie de lire. Ses deux premiers albums, Détours (2008) et Gravenstein (2011) sont de véritables ovnis. Le trait est d’un minimal tout scandinave et les histoires des plus surprenantes. Comme l’explique Francine Bouchet, la directrice de La Joie de lire: “Il est des moments dans l’histoire d’un éditeur où l’on saute dans le vide ! Un vide qui promet, un pari risqué, une œuvre en devenir, qui sait ? Détours, premier livre d’Øyvind Torseter publié par La Joie de lire, est une audace en soi : une succession de tableaux, dont le lien entre eux est improbable. Et pourtant, toutes les scènes nous invitent à repérer un sens. À l’évidence, il fallait publier ce livre et tous les suivants ! C’est ce que nous avons fait.” Dans un style qui emprunte tout autant à l’univers fantastique et surréaliste, Gravenstein raconte l’histoire déjantée et féérique d’un petit “Elephant Man”, grand amateur de pommes.

 

Tête de Mule, un vrai Gaston Lagaffe norvégien

À La Joie de lire, Øyvind Torseter est surtout connu pour son héros, Tête de Mule. En digne version norvégienne du célèbre Gaston Lagaffe, il affronte les différentes épreuves que lui impose son créateur avec un flegme déconcertant. Déjà dans le premier album de ses aventures (Le Trou, 2013), Tête de Mule reste d’un calme olympien lorsqu’il découvre un trou dans le mur de l’appartement où il vient d’emménager, un trou qui bouge et se déplace... Et au fil des albums suivants, on ne peut pas dire qu’Øyvind Torseter l’épargne. Du monstre qui retient prisonnière une princesse (Tête de Mule, 2016) à un inquiétant Doppelgänger (Factomule, 2021) et des drônes qui attaquent la ville (Tête de Mule contre-attaque, 2025), les ennemis que Tête de Mule affronte sont aussi divers que variés! Heureusement, notre héros flegmatique peut toujours compter sur sa créativité sans borne et l’aide d’une galerie de personnages également récurrents.


Un artiste qui emprunte au réalisateur de cinéma

L’une des particularités d’Øyvind Torseter est d’emprunter certaines techniques au cinéma. Comme un réalisateur qui fait jouer uniquement ses actrices et ses acteurs favoris, il a l’art de reprendre les mêmes personnages secondaires et de leur attribuer des nouveaux rôles. À l’instar de la princesse du deuxième opus des aventures de Tête de Mule que l’on retrouve en pompiste dans Mulosaurus (2021) ou encore en inspectrice privée dans Factomule (2021) et en chasseuse de drône dans Tête de Mule contre-attaque (2025).

Si Tête de Mule est l’unique personnage à conserver son rôle de héros, Øyvind Torseter aime lui faire changer d’emploi. Au gré de ses aventures, il est paléontologue dans un musée, homme à tout faire du président… Tête de Mule est d’une polyvalence à toute épreuve! Et une chose est sûre, il n’ennuie jamais ses lectrices et ses lecteurs!



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