Curieuse rencontre que celle d’un canard et de la mort.
« – Viens-tu me chercher ? » lui demande le canard. La mort ne lui répond pas vraiment. La discussion est ouverte. Le canard lui fait part de son inquiétude. Les deux protagonistes échangent à propos de ce grave sujet. Ils ont des choses à faire ensemble. Le canard emmène son « amie » à l’étang, propose même de la réchauffer. Mais la vraie question demeure et le dialogue continue sans donner vraiment de réponse. Une chose est sûre, la fin est inéluctable. Le canard sans vie est déposé délicatement par la mort sur la rivière. Elle lui confie sa tulipe dont la couleur violette est symbole de transformation, de passage. Alors commence pour le canard un voyage dont le livre ne nous dit rien…
Nous sommes loin des collages de Wolf Erlbruch. Le canard est stylisé, la mort délicate et coquette, le décor dépouillé. La simplicité des images contraste avec la gravité du sujet qui est traité d’une manière extrêmement subtile. Un chef d’œuvre !