Une mère meurt brutalement, laissant derrière elle ses trois filles. Âgée de six ans, la dernière refuse de croire à cette disparition. Au fil des pages, elle va se confier à l’absente : sa nouvelle vie au pensionnat, les souvenirs communs, tout son univers d’enfant sensible. Curieusement, sa mère lui répond, mais il semble que seul le lecteur l’entende. Elle lui fait part de sa tristesse, de ses erreurs, de ses regrets, mais aussi de ses espoirs.
Ces deux soliloques, entre monde réel et au-delà, se rejoignent progressivement, avec la complicité du lecteur. D’une histoire triste, on glisse alors vers un récit porteur de vie, pour une réflexion sur l’existence nourrie par deux niveaux d’écriture. Avec une alternance de petits chapitres qui semblent se répondre, en deux typographies différentes, le texte propose un chassé-croisé verbal incessant, une sorte de double monologue.