Cela faisait quelques temps déjà que Granninouchka perdait la tête. Ses escapades, qui se sont terminées au poste de police, ont amené sa fille à la placer dans une maison spécialisée. Pour garder le contrôle sur son présent, la vieille dame se raccroche à son petit-fils et consigne ses pensées dans les pages d’un cahier qu’elle lui dédie.
Loin des clichés aux gâteaux secs, c’est une grand-mère forte de son caractère et de ses relations familiales – frustrantes avec sa fille, profondes avec son petit-fils – qui tente de garder pied dans sa vie qui chancelle.
L’écriture maîtrisée de Valérie Dayre emmène le lecteur dans les méandres d’une mémoire vacillante, en proie à la révolte, au désarroi, à l’impuissance. Un roman subtil dans lequel le lecteur lui-même n’a que peu de prise sur ce qui est réel ou inventé.